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Peanuts ou l'espèce du désordre

Peanuts ou l'espèce du désordre

Une pièce qui s'appuie sur les événements de Gènes 2001. Une réflexion aboutie sur le thème de l'engagement et de la prise de décision.

Buddy, un jeune adolescent, est chargé de garder une villa luxueuse. Il ne peut dissuader ses amis de débarquer et de saccager les lieux, comme soumis à  leur volonté. Peu à  peu, on découvre une bande de copains qui n’en est pas vraiment une. Leurs relations sont maladroites et semblent peu sincères. La pièce expose la difficulté de choisir sa place dans la société. Le public est confronté à  des jeunes fascinés par la consommation et la télévision. Dix ans plus tard ; ils se retrouvent lors de troubles populaires, mais pas ensemble. Certains se font torturer par leurs anciens potes pour avoir « dérangé l’ordre public et mis en danger la démocratie ».

Plus qu’un regard sur et pour les jeunes dans la vie civile, la pièce traduit avec justesse et lucidité la difficulté de faire des choix de vie. En effet, dix ans plus tard, Buddy se retrouve tout à  fait soumis à  l’autorité et semble ne plus maîtriser ses décisions. Et une prise de conscience terrible s’impose à  lui : « je suis arrivé à  un moment critique où humainement, je n’avais prévu d’être. » On se rend compte alors que potentiellement, nous pourrions tous devenir bourreau. Mais l’auteur ne tombe pas aussi facilement dans des lieux communs, il ne juge pas, il démontre, sans critique. Ce qui est mis en avant, c’est que tout le monde a toujours le choix de dire non à  l’autorité. Même si ce n’est pas facile. Même si la désobéissance civile a des conséquences désastreuses pour ces auteurs : la torture.

La mise en scène est merveilleuse. Pendant les séances de torture, pas de contact physique et pourtant on ressent vraiment la douleur. Les artistes parlent d’abord avec le corps et ensuite dans leurs langues. Les émotions ne sont jamais jetées au visage des spectateurs, elles sont suggérées. Il y a une ambiance inconfortable, qui fait que l’on est jamais vraiment installé. Les projections et les lumières dérangent et invitent le public à  se questionner en permanence pendant la représentation, et même après. Les échanges vifs et violents témoignent remarquablement de la maladresse de ses jeunes à  prendre des décisions. Un regard pudique mais dérangeant et une interprétation très juste. Encore deux mots : allez-y !

Peanuts, par la Compagnie Sequenza
A l’espace Senghor
Chaussée de Wavre, 306
1040 Etterbeek
Prix : 7,5 / 11€
Jusqu’au 10 février 2006-02-02

En clôture de cette quinzaine et en collaboration avec le Centre du Libre Examen, une soirée sur le thème de l’engagement citoyen face aux dérives du pouvoir sera organisée le 11 février à  20h en compagnie d’ Isabelle Stengers (philosophe), Jean-Pierre Brilmaker (avocat au barreau de Liège), Denis Stokkink…