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Le maître, le disciple et le dindon

Le maître, le disciple et le dindon

Dans cette livraison de juin du Monde Diplomatique, Serge Halimi tente d'établir ce qui constitue une part importante de la généalogie du sarkozysme : l'influence de la droite US. Il cerne un certain nombre de thèmes communs utilisés par les deux mouvances :

1. Le thème du déclin national, de la perte de valeurs, pour préparer un agenda réactionnaire
2. Le thème du réarmement intellectuel d'une droite appelée à se décomplexer (suffisamment pour exhiber ses milliardaires et réhabiliter le colonialisme)
3. La redéfinition du clivage social, non plus entre riches et pauvres, mais entre pauvres profiteurs et pauvres méritants (deserving poors), classification dont un certain racisme n'est pas absent
4. La mobilisation populiste d'un petit peuple conservateur, dont on se prétend le courageux porte-parole
5. La dénonciation d'un soi-disant "politiquement correct" de gauche, d'autant plus improbable que M. Sarkozy contrôle une large part des médias
6. Le culte du volontarisme (bien qu'on se précise pas plus chez Sarkozy que chez Nixon et Reagan qu'il s'agit d'une volonté d'attaquer les acquis sociaux).

Le maître est donc Nixon (ou Reagan). Le disciple est Sarkozy. Mais qui est le dindon.

Le dindon est la gauche, bien évidemment. Elle porte une part de responsabilité énorme dans la diffusion de ce discours droitier. Non seulement elle a renoncé à changer les rapports sociaux, mais comme le souligne Halimi, elle a affaibli son discours. Les démocrates états-uniens comme les socialistes européens ont été pris d'une peur de faire peur, c'est-à-dire de paraître vraiment à gauche. Aux USA, les démocrates dés les années 50 ont renoncé au discours rooseveltien centré sur l'opposition entre riches et pauvres. Et chez nous, après la chute du bloc soviétique, il n'y a pas eu le moindre débat sur ce qu'un mouvement qui veut changer la société peut faire, doit faire, ne doit pas faire et ne peut en aucun cas faire.

L'article d'Halimi (Le Monde Diplomatique, juin 2007, p.1 et 8-9) offre des éléments pour remise en perspective et une réflexion dont la gauche a plus que jamais besoin, au vu des récents résultats électoraux en France comme dans notre pays.

Grégory

Gepost door Grégory
15.06.2007

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