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Reportage au Maroc : les habitants de Sidi Ifni se battent pour du travail et pour le développement

Reportage au Maroc : les habitants de Sidi Ifni se battent pour du travail et pour le développement

Sidi Ifni, 7 juillet. Exactement un mois après le Samedi Noir, la répression organisée par la police marocaine se poursuit sans faiblir. Mais les quelques gens qui osent parler ont encore les larmes aux yeux lorsqu’ils racontent ce qui s’est produit le 7 juin dans cette petite ville de pêcheurs sur l’océan. 8000 agents et soldats – 4000 officiellement – ont alors de façon incroyablement brutale mis fin au blocus du port. Avec ce blocus, les habitants d’Ifni ont voulu faire valoir leur exigence d’un développement régional. Mais 90 camions remplis de sardines en train de pourrir se sont avérés plus importants que l’aspiration de 20 000 Ifniouis à une vie meilleure.

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Dans le port de Sidi Ifni, l’équivalent de millions de dirhams de sardines sont chargées directement des navires dans des camions frigorifiques. Les habitants de cette petite ville marocaine exigent que cette richesse soit transformée sur place, de façon à ce que cela génère des emplois et un développement dans cette région défavorisée (photo Raf Custers).

Des drapeaux noirs flottent sur la plage. On peut y nager, mais à seulement ses risques et périls. Un vent ferme, une brume grise, l’été ne veut pas se montrer à Ifni. Cela dure depuis le premier samedi de juin. « Même le temps était triste », raconte une femme. Depuis que l’armée et la police – 8000 hommes au total – ont foulé le sol de la ville, le temps reste principalement couvert.

Sidi Ifni, qui se situe à quelques bons 1000 kilomètres au sud de Tanger, au bord de l’Océan atlantique, était jadis un domaine espagnol, tout comme les enclaves de Ceuta et de Melilla au nord. Mais le régime colonial de Madrid a fait moins que le minimum pour les habitants de cette petite ville de pêcheurs. Il a construit des villas coloniales pour les administrations locales et un téléférique avec un pied en béton juste dans la mer peu profonde pour charger et décharger les bateaux. Lorsque le Maroc est devenu maître de Sidi Ifni en 1969, le téléférique est tombé en ruines tout comme le reste des constructions ostentatoires des Espagnols. Le Maroc n’a pas non plus entrepris un énorme effort pour Ifni. Il a construit un port de pêche, qui a été utilisé à partir du début des années 80. Mais ce port a été mal conçu, ce qu’on peut parfaitement voir sur les photos satellites. Comme le dit quelqu’un : « Place une chaise dans le deuxième dock et tu te crois sur la plage ». Des pêcheurs ont déjà été victimes d’accidents lorsque leur bateau s’est échoué dans le sable à l’entrée du port.

Le blocage du port

Cependant, le port tourne à plein régime. Il y a toujours les navires-usines russes et japonais malgré une masse de poissons dans l’océan. Des colonnes entières de camions-frigos en provenance d’Agadir et même d’Espagne viennent ici charger des sardines. « Il sort hebdomadairement du port  pour des millions » dit un habitant de la petite ville. Le port fournit ainsi à peu près les seuls emplois dans les alentours. La jeunesse ne doit pas espérer en avoir d’autres.

Mais ces jeunes veulent travailler. Le 30 mai, pas moins de 985 candidats se sont présentés pour en tout et pour tout huit emplois à la commune. Lorsque les tests furent terminés, et que 977 candidats malheureux ont été renvoyés, la foule décida de ne pas en rester là. Elle alla en cortège vers le port. Là, le cortège bloqua la voie d’accès au port, sur la digue qui protège les docks contre le déferlement des vagues de l’océan. Les pêcheurs n’hésitèrent pas et s’y associèrent. Dans le port, à ce moment, il y avait exactement nonante camions chargés de sardines fraîches de la mer. Ces camions, avec leur précieuse cargaison, ne pouvaient dès lors plus sortir du port.

Cette action spontanée n’est pas tombée du ciel. Depuis des années, les gens d’Ifni demandent que leur région se développe. Jusqu’à 2005, rien ne changea. Cette année-là, les forces vives de Sidi Ifni – un certain nombre de syndicalistes, d’ONG, de personnages politiques locaux –
se mirent ensemble et formèrent « Le Secrétariat ». Cette coordination formula cinq revendications dans lesquelles toute la ville pouvait se retrouver : des travaux dans le port, un hôpital moderne, des emplois pour les jeunes, une voie côtière à partir de Tan Tan dans le sud, de manière à ce qu’à Ifni passe une route qui aille dans toutes les directions, et leur propre autorité provinciales – au lieu de celle de Tiznit – qui s’occuperaient d’Ifni. En 2005, « Le Secrétariat » organisa autour de ce programme un premier mouvement populaire et il contraignit les autorités au dialogue. Mais ce dialogue s’effrita, l’ambiance tourna à l’aigre, rien n’est sorti des nouvelles promesses. Au contraire : des réseaux dans le milieu politique marocain s’occupaient de ce que les entrepreneurs amis à Ifni puissent acquérir des terrains industriels – destinés à ce qu’on y construise des usines – à 1,5 Dirham par mètre carré. « Du vol », dit un militant caché, car c’est un prix ridicule. Les usines n’y vinrent pas.

Une violence démesurée

Lorsqu’à la fin mai le port fut bloqué, quelques membres du Secrétariat furent de la partie, de concert avec des porte-parole de l’Association des Jeunes Licenciés, l’organisation des diplomés-sans-travail. Les jours qui suivirent, on prit connaissance de l’action à Ifni dans d’autres endroits au Maroc et parmi les communautés marocaines en Europe. Mais le samedi 7 juin, de grand matin, l’état marocain frappa.

« Nous savions que quelque chose se préparait », dit un homme qui a voulu venir en secret à un rendez-vous. « C’est pourquoi la nuit le blocus du port a été levé et tout le monde s’est sauvé de là vers les montagnes. Lorsque l’armée est venue faire irruption dans le port pour nous attaquer dans le dos, elle n’y a plus trouvé aucun militant ». L’armée et la police ont-elles voulu se venger ? Est-ce parce que leur opération dans le port a échoué qu’elles se sont livrées à des violences bestiales dans la ville ? Les habitants d’Ifni ne voient aucune autre explication. Les gens à Ifni estiment qu’au total ce 7 juin à peu près 8000 soldats et agents de police y étaient impliqués. Leur violence était démesurée. Ils allaient de maison en maison, enfonçaient les portes, pillaient, volaient portables et autres objets de valeur et calomniaient jeunes et vieux. Celui qui se montrait en rue était rossé : on a tiré avec des balles de caoutchouc sur des groupes de gens. Et des dizaines de personnes ont été arrêtées. Dans les casernes où étaient rassemblés les détenus, la terreur continua. Un certain nombre de femmes et d’hommes ont dû se déshabiller et ont été violés avec des bouteilles de coca.

Durant les autres jours, la répression a continué. Mais, dans l’après-midi, de 4000 à 5000 personnes descendirent de nouveau dans les rues pour protester contre ces brutalités. La chaîne de télévision Al-Jazeera a rapporté des nouvelles retentissantes. Elle a diffusé une interview du militant des droits humains Brahim Sebaa Ellil qui est originaire d’Ifni et étudie à Rabat. Celui-ci avait des informations de première main sur ce qui se déroulait à Ifni. Mais Al-Jazeera a dit aussi que des gens ont été abattus le jour précédent. Huit personnes seraient mortes.

Le Maroc, Paris et Bruxelles solidaires

Les semaines suivantes, l’état marocain effaça complètement l’illusion que le pays s’était politiquement libéralisé. Une rafle commença contre le Secrétariat et contre les gens qui avaient activement pris part au blocus du port. Brahim Sebaa Ellil fut arrêté à Rabat. Le 10 juillet, il fut condamné à six mois de prison et à une amende de 50 000 dirhams, sur base de l’accusation d’avoir propagé de fausses informations. Peu de temps après, douze militants sont arrêtés et enfermés. Ils sont accusés d’avoir formé une bande, d’avoir organisé un attroupement armé et d’avoir pratiqué la désobéissance civile. Jusque début juillet, les nouvelles à propos de nouvelles arrestations se succèdent. Al-Jazeera aussi a maille à partir avec la répression. La chaîne s’est vue reprocher d’avoir refusé de diffuser un démenti officiel quant au nombre de morts. Le directeur d’Al-Jazeera à Rabat a perdu son permis de travail. D’autres médias au Maroc ont perdu tout crédit et toute crédibilité auprès de la population. Des reporters de la radio populaire 2M ont été chassés d’Ifni parce qu’ils avaient arbitrairement repris l’explication officielle du gouvernement marocain, qui minimise les faits.

Mais les nouvelles sur Ifni ont frayé leur voie vers l’opinion publique marocaine. Une semaine après le Samedi Noir, 9000 personnes ont manifesté à Ifni et, cette fois, des délégations d’autres régions du pays y sont descendues : de Seffro, Safi, Laayoun, Ouarzazate, Guelimim. « A Ouarzazate, par exemple, ils comprennent parfaitement notre problème. Là, on y gagne de l’or, mais penses-tu que la population locale en profite ? ». A Paris et à Bruxelles, des immigrés marocains ont manifesté leur soutien au mouvement de protestation de Sidi Ifni.

La question de savoir s’il y a eu huit morts n’a pas encore de réponse. L’enquête officielle fut une plaisanterie. « Mais maintenant l’état marocain ne peut plus rien cacher, comme jadis », dit un militant. « Avec l’internet, les GSM et les caméras, les armes de la jeunesse, nos nouvelles vont partout. Maintenant, nos films sont aussi sur YouTube ».

Le texte est traduit parGrégory

c'est du n'importe quoi cet

c'est du n'importe quoi cet article le gouvernement marocains a user de la manière forte pour réprimer une manifestation ou les gens ne se contentaient pas de manifester mais bloquaient la principale activitée économique de la région alors soyez juste et ne dite pas de contre vérité dans n'importe quel pays ce genre de manifestation aurait été réprimé de la même facon, et que dire des chiffre avancé faisant état de deux morts, je peut aujourd'hui affirmé qu'il n"y a eu aucun mort,le royaume du maroc comparer à d'autre pays de la région n'a pas à rougir de sa democratie

Bloquer un port est une

Bloquer un port est une action citoyenne completement legitime, si ce même port est porteur de richesses qui ne sont pas distribuée de façon equitable au sein de la population.

Et sinon, en ce qui concerne la repression policiere, allez vers ce lien, no comment:

http://ibnkafkasobiterdicta.wordpress.com/2008/08/20/pendant-ce-temps-a-...

Faire du journalisme

Faire du journalisme d'accord, mais faire de la désinformation, je trouve cela inadmissible. Tous les médias ont reconnu que finalement il n'y a pas eu de morts, même Aljazira. Il faut arrêter de dire des conneries. Et puis des morts cela peut se vérifier très facilement car ils ont des familles et des proches qui peuvent dire qu'une personne est porté disparu, les médias du monde entier étaient sur place et je peut vous dire que les gens n'avaient pas leur langue dans leur poche. Quand au brutalités policières il y en a dans le monde entier,c'est quelque chose qui peut arriver partout.

la, vérité est que le

la, vérité est que le maroc est une dictature oligarchique, le roi ne maitrise pas tout. ce qui s'est passé est inadmissible . et oui quelque fois le vernis s'efface et on voit la réalité du Maroc q'elle vous plaise ou non c'est comme ça

La réalité est que les

La réalité est que les habitant vivent sous l'occupation et la dictature arabe. La dictature esr le seul régime que connaissent les Arabes.
Nous ne sommes pas des Arabes, mais des Imazighen, des hommes libres ....... ou à libérer.

Il y a des gens qui

Il y a des gens qui voudraient déchiqueter le Maroc en petits morceaux : La Sahara occidentale pour le Polisario, le Nord pour les Chamali, le rif pour les rifins, Sidi ifni pour les sidifniens sans oublier les berbères, les Chleuhs et les tamazighs avec leur différentes factions. Il serait bien joli le maroc.

Le Polisario sont des

Le Polisario sont des imposteurs qui veulent une république arabe. Ce pays est tout entier Amazigh, comme toute l'Afrique du Nord, y compris le sahara. Aucun Amazigh ne peux accepter sa division.

je vois que l'article est

je vois que l'article est juste, on y donne une idee aux lecteurs sur ce que se passe a sidi ifni. les marocains connaissent déja ces informations. A vrai dire ce que ce passe a ifni est honteux, je comprends pas comment des gens continuent a défendre un régime tellement répressif qui ne veut rien offrir au peuple a part des batons sur le dos!