Indymedia.be is niet meer.

De ploeg van Indymedia.be is verhuisd naar DeWereldMorgen.be waar we samen met anderen aan een nieuwswebsite werken. De komende weken en maanden bouwen we Indymedia.be om tot een archief van 10 jaar werk van honderden vrijwilligers.

Human Rights Watch: Letters from Congo ... (En/Fr)

Human Rights Watch: Letters from Congo ... (En/Fr)

English (version française plus bas)

Kinshasa, Novembre 25, 2008 - Congolese state security forces have killed an estimated 500 people seen as opponents to President Joseph Kabila and detained another 1,000 in the two years since internationally backed elections brought him to power, Human Rights Watch (HRW) said Tuesday.

"While everyone focuses on the violence in eastern (Democratic Republic of) Congo, government abuses against political opponents attract little attention," said Anneke Van Woudenberg, senior researcher in the Africa division of Human Rights Watch. "Efforts to build a democratic DR Congo are being stifled not just by rebellion but also by the Kabila government's repression," she added.

In a 96-page report, "We Will Crush You: The Restriction of Political Space in the Democratic Republic of Congo," HRW said that Kabila gave orders to "crush" or "neutralize" the "enemies of democracy."

Kabila came to power in 2006 after elections that were supposed to bring stability to a country still in tatters after the 1998-2003 war, which UN agencies say caused the deaths of over 5 million people. However, the elections themselves were marred by violence and armed clashes have continued in the east of the sprawling nation despite Kabila taking over the reins of powers. Fighting between Tutsi rebels loyal to rebel general Laurent Nkunda, which has simmered for years, and government troops exploded into full-scale conflict in October after beginning to ramp up in August.

Over 250,000 civilians have been displaced since August as results of the clashes, creating the potential for a humanitarian catastrophe, aid agencies say.

However, in western DR Congo, Kabila's subordinates - working through the paramilitary Republican Guards, the police and the intelligence services - have quietly been cracking down on political opponents, HRW said. According to HRW, supporters of Jean-Pierre Bemba, one of the defeated presidential candidates, and members of other political parties were targeted. The bodies of those summarily executed were dumped in the Congo River or secretly buried in mass graves, HRW found after conducting hundreds of interviews with officials, victims and witnesses.

"They (republican guards) took 10 of the prisoners, tied their hands, blindfolded them, and taped pieces of cardboard over their mouths so they couldn't scream," one witness, who was being held in a military camp, told HRW in the report. "The captain ... took them away ... I knew one of the guards and asked what had happened. He said the others had been taken to the [Congo] river near Kinsuka and killed," the witness continued. Detainees were beaten, tortured and forced to sign confessions saying they were involved in coup attempts against Kabila, witnesses told HRW. "They gave me electric shocks all over my body. They put the electric baton in my anus and on my genitals ... I cried so much that I could hardly see any more. I shouted I would sign whatever they wanted me to," a former detainee held at Kin-Maziere prison said.

HRW, which said that foreign governments deliberately buried reports on the repression, called for a high-level task force to document the abuses and secure the release of those being held illegally. "The Congolese people deserve a government which will uphold their democratic rights, not one that represses opponents," Van Woudenberg said. "An important first step would be to bring to justice those officials responsible for killings and torture." (dpa)

Read the HRW-report: http://www.hrw.org/sites/default/files/features/congo_for_launch/index.h...
See also the MSF-AZG website www.condition-critical.org

Français

Kinshasa, le 25 novembre 2008 - Les forces de sécurité congolaises gouvernementales ont tué environ 500 personnes et en ont détenu environ 1000 autres, dont beaucoup ont été torturées, au cours des deux années qui se sont écoulées depuis les élections censées apporter la démocratie, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. La répression brutale contre les opposants présumés a commencé pendant les élections de 2006 qui ont porté au pouvoir le Président Joseph Kabila, et elle s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui.

Le rapport de 96 pages, « 'On va vous écraser': La restriction de l'espace politique en République démocratique du Congo », documente l'utilisation par le gouvernement de Kabila de la violence et de l'intimidation pour éliminer les opposants politiques. Human Rights Watch a constaté que Kabila lui-même donnait le ton et la direction en donnant des ordres pour « écraser » ou « neutraliser » les « ennemis de la démocratie », impliquant qu'il était acceptable d'utiliser une force illégale contre eux.

« Tandis que tout le monde se concentre sur les violences dans l'est du Congo, les exactions du gouvernement contre les opposants politiques attirent peu d'attention », a observé Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior à la division Afrique de Human Rights Watch. « Les efforts pour construire un Congo démocratique sont étouffés non seulement par la rébellion mais aussi par la répression menée par le gouvernement de Kabila. »

Au deuxième anniversaire de la victoire électorale de Kabila, le 28 novembre 2006, le Congo demeure appauvri et dominé par les conflits. Les personnes qui dans l'ouest du Congo contestent les politiques gouvernementales font l'objet d'une répression brutale, tandis que dans l'est le conflit armé avec les forces du général rebelle Laurent Nkunda ont abouti à de terribles atrocités commises par toutes les parties.

Le rapport s'appuie sur des mois de recherche intensive sur le terrain et comprend des entretiens avec plus de 250 victimes, témoins et fonctionnaires. Human Rights Watch a documenté la façon dont les subordonnés de Kabila ont agi par le biais de plusieurs forces de sécurité gouvernementales - notamment la Garde Républicaine paramilitaire, une « commission secrète », le bataillon spécial Simba de la police et les services de renseignement - pour réprimer les opposants présumés à Kinshasa, la capitale, et dans la province du Bas Congo.

A la suite des élections de 2006, qui ont été largement financées par des bailleurs de fonds internationaux, les gouvernements étrangers se sont employés à gagner les faveurs du nouveau gouvernement de Kabila et ont gardé le silence sur les atteintes aux droits humains et sur l'autorité de plus en plus répressive du gouvernement. Les rapports des Nations Unies décrivant l'implication du gouvernement dans des crimes à motifs politiques ont été délibérément enterrés ou publiés trop tardivement pour avoir un impact significatif sur les événements, selon ce qu'a constaté Human Rights Watch.

Le rapport établit que des agents de l'Etat ont particulièrement pris pour cible les personnes originaires de la province de l'Equateur ainsi que d'autres soupçonnées de soutenir le candidat présidentiel vaincu, Jean-Pierre Bemba, et aussi des adhérents du Bundu Dia Kongo (BDK), un groupe politico-religieux basé au Bas Congo qui encourage une plus grande autonomie provinciale et a recueilli un appui considérable aux élections législatives.

Au moins 500 opposants présumés du gouvernement ont été tués délibérément ou exécutés sommairement. Dans certains des épisodes les plus violents, des agents de l'Etat ont tenté de dissimuler les crimes en jetant des corps dans le fleuve Congo ou en les enterrant en secret dans des fosses communes. Des fonctionnaires ont bloqué les tentatives d'enquêtes de la part des membres de l'ONU chargés des droits humains, de défenseurs congolais et internationaux des droits humains, et de membres de la famille des victimes.

Les détentions se sont produites par vagues d'arrestations au cours des deux dernières années. Des détenus et d'anciens détenus ont décrit les actes de torture, notamment des passages à tabac, des coups de fouet et des simulacres d'exécutions, ainsi que l'utilisation de matraques électriques sur leurs parties génitales et d'autres parties du corps. Certains détenus sont restés enchaînés pendant des jours ou des semaines et nombre d'entre eux ont été forcés à signer des aveux disant qu'ils avaient été impliqués dans des tentatives de coups d'Etat contre Kabila.

A mi octobre 2008, des agents de l'Etat ont arrêté arbitrairement 20 personnes au moins à Kinshasa, originaires pour la plupart de la province de l'Equateur, dont une femme et son bébé de 3 mois. Human Rights Watch a estimé que 200 personnes au moins détenues pour des raisons politiques sont toujours incarcérées sans jugement dans des prisons au Bas Congo et à Kinshasa.

Des groupes armés associés à Bemba et des membres du BDK se sont également rendus coupables du meurtre d'agents de l'Etat et de citoyens ordinaires, notamment au cours d'incidents qui ont eu lieu au Bas Congo en février 2007 et à Kinshasa en mars 2007. Dans ces cas, la police et l'armée avait le devoir de rétablir l'ordre, mais elles l'ont fait en recourant à une force excessive.

Les autorités congolaises ont refusé de reconnaître les exactions commises par des agents de l'Etat en dépit des demandes de l'Assemblée Nationale, des médias et d'autres citoyens ou groupes. Les fonctionnaires ont prétendu que les victimes préparaient des coups d'Etat ou menaçaient d'une autre façon l'autorité de l'Etat, mais ils n'ont produit aucune preuve convaincante à l'appui de ces accusations, et une poignée d'affaires seulement ont été présentées en justice.

Les journalistes qui étaient liés à l'opposition politique ou qui protestaient contre les exactions ont été menacés, arrêtés arbitrairement, et dans certains cas torturés par des agents du gouvernement. Le gouvernement a fermé des stations de radio et des chaînes de télévision qui étaient liées à l'opposition ou qui diffusaient ses opinions. Plusieurs de ces stations ont été autorisées plus tard à reprendre leurs émissions.

L'Assemblée Nationale a tenté d'examiner la conduite du gouvernement. Les membres de l'opposition ont parfois boycotté des sessions en signe de protestation contre les exactions, avec un impact limité. Toutefois, ces efforts n'ont pas été suffisants pour stopper les meurtres ou les arrestations arbitraires massives.

Human Rights Watch a appelé le gouvernement à mettre en place un groupe de travail de haut niveau sous l'autorité du ministère de la Justice et comprenant des experts en matière de droits humains, afin de documenter les exactions commises par des agents de l'Etat et de libérer les personnes détenues illégalement. L'organisation a aussi appelé l'Assemblée Nationale congolaise à ouvrir une enquête publique sur les exactions commises par les agents de la sécurité de l'Etat et à engager des poursuites contre les responsables.

« Le peuple congolais mérite un gouvernement qui soutienne ses droits démocratiques, et non un gouvernement qui réprime les opposants », a ajouté Anneke Van Woudenberg. « Un premier pas important consisterait à traduire en justice les fonctionnaires responsables des meurtres et des actes de torture. »

Read the HRW-report:
http://www.hrw.org/sites/default/files/features/congo_for_launch/index.h...
See also the MSF-AZG website www.condition-critical.org

Le rapport de HRW:
Français: http://www.hrw.org/fr/reports/2008/11/25/va-vous-craser-0
English: http://www.hrw.org/en/reports/2008/11/25/we-will-crush-you-0

Facebook:
Groupes: POUR PLUS DE JUSTICE EN RDC
http://www.facebook.com/home.php#/group.php?gid=52497481680
Causes : FOR MORE JUSTICE IN DRC http://apps.facebook.com/causes/151928
Event: NOUS VOULONS UN CONGO PACIFIQUE, PLUS JUSTE ET PLUS PROPRE!
http://www.facebook.com/home.php#/event.php?eid=47053898571

Un article de Colette Braeckman:
http://blogs.lesoir.be/colette-braeckman/2008/11/25/journalistes-dans-la...

Amnesty International appeals for action

English

Amnesty International continues to receive reports of serious human rights abuses, including unlawful killings of civilians, rape and forced recruitment, and of extensive looting in the conflict zones.

Amnesty International welcomes the UN SC resolution authorizing the reinforcement of MONUC, the UN peacekeeping force in the DRC, but reminds international community that the human rights and humanitarian urgency in eastern DRC remains the same - every day of delay is costing lives. Urgent implementation of the resolution is needed.

If you sign this action "No excuse, no delay: protect civilians in DRC": http://www.amnesty.org/en/appeals-for-action/protect-people-drc, you help save lives in DRCongo.

Thank you
********************************************************

Français

Amnesty International continue à recevoir des informations faisant état d'atteintes graves aux droits humains, notamment d’homicides illégaux de civils, de viols, d'enrôlement forcé et de pillages dans les zones de conflit.

Amnesty International se réjouit de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution autorisant le renforcement de la force de maintien de la paix des Nations unies en RDC, la MONUC. L’organisation attire toutefois l'attention de la communauté internationale sur le caractère d’urgence que revêt la situation humanitaire et des droits humains dans l’est de la RDC : la résolution doit être mise en œuvre au plus vite car chaque jour qui passe apporte son lot de victimes.

Si tu signes cette action "Pas d'excuse.Pas de tergiversations.Il faut protéger la population en RDC" : http://www.amnesty.org/fr/appeals-for-action/protect-people-drc, tu aides à sauver des vies en RDC.

Merci